Il y a 25000 ans le monde arrivait à la fin de l'Âge de Glace. L'Afrique, l'Asie et l'Amérique étaient déjà peuplées. Le territoire africain était encore une toundra sèche et l'Europe et l’Asie étaient beaucoup plus froides qu'aujourd'hui. Notre actuel homo sapiens vivait avec les hommes de Neandertal, et il existait des espèces animales aujourd'hui éteintes, comme les mammouths, ou les tigres aux dents de sabre. L'être humain, toujours chasseur - cueilleur, avait déjà développé une haute capacité d'abstraction, de représentation de symboles et le concept de la beauté des formes. L'image de la partie gauche a été trouvée dans Brassempouy, Landes, en Aquitaine française, et elle est faite d’ivoire d'os de mammouth. On la nomme "Dame à la Capuche", bien que ce qu'elle avait sur la tête puisse être une représentation de la chevelure. Elle a les cheveux coupés courts et ornés intentionnellement. L'image de droite est la Vénus de Willendorf, et elle a été trouvée dans cette localité à l'est de l'Autriche. Elle ne présente pas de visage visible, bien qu'elle semble avoir la tête regardant vers le sol. La tête, soit une capuche ou la chevelure qu'elle représente, est aussi délibérément ornée.

Parmi les objets les plus anciens que les archéologues ont trouvés dans les grottes, il y a des peignes. Faits d'os, de bois, de cornes et d'hampes d'animaux, d'ivoire ou d'arrêtes de poisson, depuis la plus lointaine antiquité ils donnent un témoignage de la préoccupation des gens pour l'ornement de leur chevelure. Voici ici une exposition de peignes antiques:

 

LE CHEVEU ET LES CIVILISATIONS ANTIQUES

On peut dire que la Sumérie, qui a occupé ce qui se nomme la Mésopotamie, entre les fleuves du Tigre et de l'Euphrate, est actuellement le territoire de l'Irak, c'était le berceau de la civilisation de l'humanité. C'est la civilisation la plus antique connue. Elle a existé dès l'année 6.000 av JC jusqu'à 2.000 av JC, puis elle a été remplacée par les akkadiens, et aussitôt après par les babyloniens.
Les sumériens ont inventé la roue, l'écriture, l'horloge avec le système sexagésimal, le calcul mathématique et géométrique, la bière, et l'agriculture organisée. De cette civilisation des témoignages restent grâce aux nombreuses tables composées d'écriture cunéiforme et de plus ils ont laissé beaucoup de représentations graphiques et de sculptures. Ils ne s'appelaient pas eux-mêmes "sumériens"; c'était le nom que leurs successeurs les akkadiens leur ont donné; ils se nommaient "ag-giga", qui signifie "ceux à tête noire", ce qui nous fait supposer que c'était leur couleur de cheveu.
Le cheveu noir a toujours été l'apparence des sumériens, et même de leurs successeurs. Dans les premières époques les hommes se rasaient la tête et le menton, et les femmes utilisaient la chevelure lonue et la reprenait dans des tortillons. Les nobles sumériens avaient l'habitude de la nuancer avec des poussières dorées et des peignes d'or. Après le 2e millénaire av JC, à cause de l'influence sémitique des akkadiens, les hommes commencèrent à présenter des mentons rasés d’une forme quadrangulaire, et plus tard commencèrent à onduler et à friser le cheveu et la barbe.
Les femmes continuaient de garder de longs cheveux et avaient l'habitude de se mettre des essences aromatiques dans la chevelure pour l'avoir parfumée tout le jour. C’est la période babylonienne où on commence à utiliser le henné, substance colorante du cheveu provenant d'une plante, Lawsonia Inermis qui se préparait en la séchant et aussitôt en la mêlant avec de l’eau jusqu'à former une pâte. Cette teinture donnait des couleurs rougeâtres ou des marrons rougeâtres. Le henné avait aussi des propriétés magiques (il éloignait les mauvais esprits) et médicinales (pour le traitement des champignons).

 

"Comme le corps, le cheveu et la peau ont été reçus de nos parents, nous ne devons pas oser leur faire de dommage. C'est la base de la piété filiale. Bien agir moralement, et laisser un nom pour les générations postérieures, en accordant un crédit à nos ancêtres. C'est l'objectif principal de la piété filiale".

Confucius, (551-470 Av JC)

La Chine est l'une des civilisations les plus anciennes de l'humanité. C'était l'un des premiers peuples à utiliser l'écriture et à inventer le papier. Il y a des registres écrits chinois dès 1.700 av JC provenant de la Dynastie Shang.

Profondément influencée par le confucianisme, la culture chinoise manifeste dans toutes ses expressions et coutumes la pensée de sa philosophie.

Ses styles d'ornement du cheveu sont depuis la plus lointaine antiquité l'un des plus beaux du monde. La culture chinoise a donné une importance prépondérante à l’agrément du cheveu tout au long de son histoire et un fort sens symbolique ; la manière d'utiliser ou de couper la chevelure ou de la coiffer a toujours marqué le statut social ou civil, la religion ou les professions. Ne pas soigner l'apparence capillaire est pour ceux-ci un signe de maladie ou de dépression. Comme la Chine est un conglomérat de peuples et de groupes ethniques, il y a autant de styles que de coutumes régionales.

LA LOI DES TRESSES

Avant la Dynastie Qing (1644-1911), les hommes présentaient la chevelure peignée en arrière et ils avaient l'habitude de raser le front. C'était la coutume du groupe ethnique Han, qui étaient - et sont - 98 % de la population chinoise. La Dynastie Qing, au 17e siècle, d'une origine manchoue (la Mandchourie compose une minorité ethnique) après avoir détrôné le Ming antérieur, impose son propre style de coupe de cheveux, sous peine de mort pour trahison à qui ne le faisait pas. Cela consistait à se raser totalement jusqu'à la moitié de la tête et des tempes, en laissant les cheveux restant repris dans une longue tresse qui pendait dans le dos.Cette loi a été la cause de révoltes sanglantes et de luttes internes, puisqu'elle a été très controversée par la population en général. Le but consistait à démontrer sa soumission par cet acte à l'empereur Qing. Comme la dynastie manchoue a duré 3 siècles, le style de chevelure s'est imposé pendant tout son règne. Enfin, en 1922, le dernier empereur s'est coupé la tresse comme symbole de changement de coutumes

Les femmes manchoues sont connues comme les "femmes à la tête dorée et aux pieds célestes". La forme dans laquelle elles habillent et ornent leurs têtes est considérée comme l'une des plus belle et des plus élégantes de tous les temps. L'ethnie mandchoue a gouverné du 17e siècle aux approches du 20e. Les petites filles ont une tresse dans le dos avec un bijou d'or ou d'argent à la pointe, et les adultes parent leur tête avec des ornements d'or ou de pierres précieuses.

STATUT  MARITAL ET CHEVEU

C'est une ancienne tradition qui trouve son origine à Fujian, au sud de la Chine. Les femmes célibataires, ou yimei, se coiffaient avec une tresse, tandis que les mariées, ou yisao, utilisaient un chignon de cheveux noués sur la partie supérieure de la tête. De la même manière, c'était une coutume généralisée dans toute la Chine que les veuves qui ne voulaient pas se remarier se coupaient totalement la chevelure en signe de désintéressement. Selon le confucianisme, la chevelure qui se coupe de cette façon implique une mutilation et est une altération de l'image.

 

LE BUYAO

C'est un ornement très ancien qui consiste en mèche de cheveux avec les boucles d'oreille, qui peuvent être en or ou en pierres précieuses. Le mot "buyao" signifie "se balancer", puisque c'est le mouvement qu'ils produisent lorsque l’on marche.

DES BRODERIES AVEC LE CHEVEU HUMAIN

Cette technique, tradition typiquement de Chine, vient de l'époque de la Dynastie Tang, dès le VIIe siècle. Elle consiste à broder des dessins en utilisant un cheveu humain comme fil de broderie. Comme le cheveu des Chinois est presque toujours Noir, c'est la couleur monochromatique qui prédomine dans ces broderies, bien que les cheveux aient l'habitude d'être teints plusieurs fois avant de les broder pour donner une variété de couleurs. Une broderie de ce type en Chine est considérée comme un cadeau précieux et une magnifique pièce de collection.

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LA DANSE GAOSHAN DU CHEVEU

LE CEDRELA

Dans l'antiquité, les Chinois utilisaient beaucoup cette plante pour rincer le cheveu après l'avoir lavé. Selon la tradition, le cedrela, qui est une plante permanente de la famille des méliacées, d'un bois avec un parfum agréable, stimulait la croissance du cheveu. Cette plante, qui s'emploie de nos jours pour la fabrication de caisses de cigares, contient des huiles volatiles qui éloignent les insectes et la rendent très résistante aux attaques biologiques.

 

Les femmes Yami de la minorité ethnique Gaoshan, de Taiwan, pratiquent cette danse en bougeantt les têtes et en secouant la chevelure comme signal de force primitive, d'optimisme et d'audace.

Au Sud Ouest de la Chine, dans la province de Guizhou, se trouve la ville de Soga, où vivent les femmes de la communauté Miao de la Longue Corne. Les énormes présentations capillaires, utilisées comme coutume héritée de par les siècles, sont un mélange de cheveu naturel et artificiel.

 

GROUPES ETHNIQUES

Selon la forme des cheveux, il faut distinguer la présence de différents groupes ethniques en Inde. Cette classification n'est pas concluante, mais basique, puisqu'ils ont été beaucoup mêlés tout au long de l'histoire.

Les premiers à arriver en Inde ont été les négroïdes, provenant d’Afrique, de peau noire et de cheveux frisés, de type mélanoderme ou africain. Tout de suite sont arrivés les australoïdes, avec la peau marron et des têtes plus allongées, avec un type de cheveu similaire. Les mongoloïdes se sont établis au Nord-ouest, près du Népal, ils avaient une peau jaune, des yeux obliques et des cheveux xanthodermes (noirs, droits et raides). Les dravidiens provenaient de l'Asie Mineure et ont peuplé le sud de l'Inde; ils étaient de taille basse et de peau bronzée ; le dernier groupe à apparaître, en 1500 av JC, fut celui des aryens, de type caucasien, qui après mélange ont formé les hindous - aryens.

CIVILISATION DE LA VALLÉE DE L'INDUS

En 1922, quand Sir John Marshall, archéologue Anglais qui a travaillé en Inde, a déterré au Pakistan la ville de Mohenjo-Daro, on a trouvé les restes de la Civilisation de la Vallée de l'Indus, une culture de plus de 25 siècles antérieure à l'Ère Chrétienne. Parmi les pièces découvertes, se sont trouvées des statues en argile ou en terre cuite, de formes particulièrement ornementées avec or, argent, ivoire et pierres précieuses, et avec des styles de coiffures de formes les plus variées. En général, les cheveux étaient très soignés et les présentations capillaires, tant des hommes et que des femmes, étaient élaborés avec goût et élégance. On croit que cette civilisation a été formée par l'un des groupes ethniques spécifiques de l'Inde : les dravidiens, qui provenaient de l'Asie Mineure, et ils sont arrivés au sous-continent avant les hindous - aryens.

PERIODE VEDIQUE

Avec l'arrivée des aryens, au 15e siècle av JC, se termine la civilisation de la Vallée de l'Inde et commence la période védique, où les textes sacrés apparaissent, Le Véda, exprimé en sanscrit. C’est la période où s’installe le système de races sociales. Les coutumes changent et aussi les façons de disposer du cheveu, incluant la distinction entre les races. Les Védas prescrivent que tout indien devra utiliser le cheveu coupé en forme de sikh qui est l'équivalent de se raser toute la tête et de laisser une grosse mèche de poil dans la partie de derrière ou sur le côté de la tête. Les textes sacrés disent que "le sikh facilite l'entrée au Paradis"... Avec le temps, ce type de coupe sera seulement utilisé par les brahmanes, la race sacerdotale. Le reste de la population utilisera le cheveu long, et les femmes de races supérieures emploieront des ornements avec bijoux et pierres précieuses sur le front. Dans la dernière étape de la période védique le bouddhisme fleurit ; près de l'année 537 av JC Gautam Bouddha donnera sa révélation. C'est l'âge d'or de la pensée indienne. La période védique, de laquelle beaucoup de coutumes et préceptes sacrés ont été hérités avec une influence sociale, se termine à peu près au VIe siècle av JC, avec l'invasion d'amples secteurs de l'Inde par les Persans de Darío le Grand et la conquête des Grecs macédoniens d'Alexandre le Grand dans l'année 326 av JC.

PÉRIODE DE CULTURE BOUDDHISTE-GRECQUE:

Tout le style esthétique de l'Inde subit une transformation avec l'entrée des Grecs dans son territoire et la formation de royaumes hellénistiques. Alexandre le Grand conquiert le Pendjab, et dans l'année 205 av JC Demetrio l'Invincible fondera le Royaume Indo Grec -une partie de l'Afghanistan, le Pakistan et le Nord de l'Inde. La période de culture gréco-bouddhique est comprise dès le Ve siècle av JC jusqu'au 7e siècle de l'Ère Chrétienne. Cette culture a spécialement brillé pendant l'aire de Gandhara, le Pakistan aujourd’hui, et s'est étendue sur toute l'Inde. Les transformations dans les coutumes, les formes d'habillement, d'utilisation du cheveu et de représentation de l'art dans les peintures ou les sculptures ont été très importantes. Le style grec classique a prédominé dans toutes les manifestations esthétiques. De cette période, à peu près au premier siècle de l'Ère Chrétienne, les premières représentations anthropomorphiques de Bouddha se produisent. Avant cela on le représentait seulement avec des symboles sacrés : le trône vide, la roue, ou la trace de ses pieds. Dans des sculptures et des reliefs, les représentations de Bouddha montrent une forme classique grecque, qui est celle qui prédomine jusqu'à aujourd'hui, avec la chevelure frisée et un noeud de cheveux dans la couronne de la tête, dans le style de l'Apollon du Belvédère. Toute cette forme stylistique, profondément influencée par la culture grecque, diminuera ensuite avec le temps : les formes seront moins réalistes et plus symboliques, mais l'empreinte et le timbre du style restera à travers les siècles jusqu'à aujourd'hui. Dans la forme de droite au Ier siècle on peut voir l'une des premières images de Bouddha, de Gandhara, et dans la figure de gauche une statue de Gandhara de la même époque montre clairement le syncrétisme Indo Grec.

C'est la cérémonie au moyen de laquelle toute la chevelure des bébés est rasée totalement à l'âge d'à peu près 3 ans. C'est un précepte sacré de l'hindouisme c'est-à-dire un Sanskara, l'un de 16 rites sacrés des Védas. Sa signification consiste en ce que le cheveu que l'enfant apporte de ses vies antérieures doit être rasé pour qu'il croisse purifié et propre. Il marque aussi la délivrance de l'enfant de la dépendance totale de sa mère à cet âge, et le début de l'étape dans laquelle il commence à s'alimenter par lui-même. Le père, la mère et le fils s'assoient autour du feu et tandis que la tête du bébé est rasée, le père dit quelques mantras (des prières) en octroyant le cheveu coupé comme offrande aux dieux. Ce rite, de plus de 4 millénaires, est encore en  vigueur en Inde d'aujourd'hui.

Dans quelques occasions on a l'habitude de laisser une grosse mèche de cheveu dans la tonsure comme protection contre le soleil. Les formes varient selon les régions et les coutumes.

 

Pendant cette période, il y a eu différents royaumes qui viennent couvrir la fin de la période, de caractéristiques propres, comme l'EMPIRE GUPTA, dans lequel l'esthétique est devenue moins grecque - classique et a adopté des formes plus symboliques et personnelles. Cette étape s’est appelée l'Âge d'or de l'Inde ; les sciences et les arts ont fleuri, ont été introduits le système numéral décimal et le nombre zéro. Cette période s'est étendue de l'année 320 jusqu'aux 550.

Bien que dans les périodes de culture Indo - Grecque antérieure les cheveux s'employaient avec des tresses simples ou des frisures, dans cette période les chevelures d'hommes et de femmes deviennent profusément ornées. Les hommes utilisaient en général la longue chevelure jusqu'aux épaules et ils avaient l'habitude de parer leur tête de bandes ornementées.

Le plus remarquable dans les coiffures des femmes a été qu’autant les nobles que celles d'une basse condition sociale utilisaient plus ou moins les mêmes coupes et les mêmes coiffures. En général la chevelure était courte, et s'ils l'utilisaient longue ils la reprenaient dans un nœud sur le côté de la tête ou sur la nuque. Ils usaient aussi de tiares, brodées ou ornées selon la condition sociale.

PRODUITS UTILISÉS POUR LE CHEVEU SELON L'ANTIQUE TRADITION DE LES AYURVEDAS:

Les Ayurvedas sont les traités de médecine indienne, le système curatif naturel de l'Inde, qui a plus de 4 mille ans d'antiqueté.

HUIL DE COCO: c'est l'un des meilleurs nutriments naturels pour le cheveu. Riche en acide laurique, il a des propriétés bactéricides, antifongiques et il s'emploie à prévenir les pellicules et les poux. Il offre un lustre et une légèreté au cheveu et stimule sa croissance. Il aide à restaurer les pointes endommagées. C'est de plus un excellent relaxant du système nerveux.

HUIL D'AMANDE :elle contient 25 % de vitamine E et des graisses mono insaturées. Elle adoucit et fortifie le cheveu. Elle produit un effet lavé du cheveu et du cuir chevelu. Dans les Ayurvedas on le cite comme stimulant le cerveau et augmentant le niveau intellectuel et l'intelligence.

MIEL D'ABEILLES:Le miel est aussi un nutriment riche et a des propriétés bactéricides. Il améliore le cheveu, en apportant un éclat et une humidité aux cheveux secs. Les Ayurvedas recommandaient de l'utiliser mélangé avec de la cannelle. De plus, il s'emploie pour des traitements de croissance capillaire.

GHI:Le ghi est un beurre de vache semi liquide, clarifié avec de l’eau. Un lavage avec le ghi nettoie profondément le cheveu et le laisse soyeux et très brillant pour quelques jours, en même temps il le rend d'une couleur noir foncée. Il apporte un abondant calcium au cuir chevelu.

Le henné était utilisé pour colorer le cheveu dans des tons rougeâtres et pour lui donner de l’éclat.

 

LE SULTANAT DE DHELI : DES VOILES ET DES TURBANS

À partir du VIIe siècle, quelques sultans originaires de Damas, de la Turquie, de la Perse et de l'Afghanistan commencent à envahir de vastes territoires en Inde. La domination musulmane a duré 8 siècles, et le bastion le plus important de ses domaines a été le Sultanat de Delhi. Bien qu'ils n'aient pas réussi à changer la religion des hindous, un nouveau syncrétisme culturel s'est produit en mêlant des coutumes musulmanes et hindoues. En général ils ont été tolérants avec les coutumes locales ; seulement dans les classes gouvernantes on a vu un usage répandu des turbans et des voiles, bien que la coutume se soit étendue parmi les hommes d'utiliser des barbes, de longues pattes et des moustaches. Les sultanats islamiques se sont terminés en 1526 avec l'invasion et la conquête du territoire par les Mongols, qui ont fondé aux environs de 1550 l'EMPIRE MOGOL de l'INDE.

L'EMPIRE MOGHOL : Un Mogol élevé en Perse, Bâbur, descendant de Gengis Khan, a fondé l'Empire Moghol de l’Inde en 1526. L'une de ses premières mesures a été d'ordonner de couper par ses soldats les tresses aux femmes de la cour et de leur retirer la teinture de henné qu'elles portaient, en couvrant leurs têtes de poussière.Cet empire a eu une forte influence de la culture persane, mais comme il a duré presque 300 ans, avec le temps les coutumes ont fusionné avec celles en vigueur dans l'Inde ancestrale, et il est passé d'un état de répression à une tolérance envers toutes les coutumes et religions. Durant cette période c'est construit le fameux palais Taj Mahal, qui montre la synthèse de l’architecture Indo Sarracéne. L'Inde a connu pendant ces siècles une expansion économique et commerciale importante, parce que les britanniques l'ont annexée à la couronne en 1857, en finissant avec l'Empire Mogol et en gouvernant l'Inde jusqu'en 1949. Durant cette période, les styles de chevelure ont varié conformément à l'époque, mais ils ont maintenu les caractéristiques traditionnelles: des cheveux en général noirs, longs, ornés avec des tiares ou repris dans des tortillons sur le côté ou sur la nuque, ou des coiffures avec tresses.

KESH: UN MARTYR QUI N'A PAS VOULU SE COUPER LA CHEVELURE

Le Kesh est le plus important des préceptes du Sikhisme. Il consiste à ne pas couper le cheveu, comme respect pour la perfection de l'oeuvre de Dieu. Le Sikhisme est une religion qui a trouvé son origine dans la région du Pendjab (à la limite entre l'Inde et le Pakistan) au XVe siècle, et de nos jours c'est l'une des plus organisées, avec plus de 30 millions de fidèles dans le monde. Le cheveu est repris dans un tortillon et attaché sur la nuque et couvert d'un turban.

En 1745, durant l'Empire Moghol, pendant le règne de l'Empereur Muhammad Shah, les Sikhs ont été persécutés et obligés de se couper la chevelure, sous menace de peine de mort.

Bhai Taru Singh fut un révolutionnaire qui a capturé par le Khan du Pendjab, Zakaria Khan. Comme marque de soumission au gouverneur musulman, il lui a été demandé de se couper la chevelure. Mais il a refusé le pardon du gouverneur et refusé de se raser. Après avoir été torturé, sa chevelure et son cuir chevelu ont été publiquement prélevés, avec des couteaux, pour que le cheveu ne pousse plus jamais. Il a été condamné à la peine de mort et exécuté. Il est resté dans l'histoire du Sikhisme comme martyr et symbole de l'importance du Kesh.

LE MASSAGE CAPILAIRE HINDOU

La technique du massage capillaire est en Inde une pratique très ancienne ayurvédique. Dans sa forme dénommée champi, il est très populaire encore aujourd'hui en Inde, et est effectué par les coiffeurs avec chaque coupe de cheveu. Dans sa forme shirodhara il est effectué avec des huiles tièdes et des épices. Beaucoup de gens en Inde le font sous une forme familiale à l'intérieur de leurs foyers. On masse doucement le cou, la tête, les épaules et le visage. Les gains mentionnés dans les écritures sacrées des védas vont de la relaxation des nerfs à la disparition de toxines. Il allège les tensions et les douleurs de tête, de cou ou de dos. Il stimule le drainage lymphatique, en fortifiant les défenses immunitaires, et récupère la mobilité des muscles. Il agit aussi comme stimulant de croissance sur les follicules capillaires.

 

<LA MYTOLOGIE DU CHEVEU

 

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